ne pas confondre avec a-, -a, -à
étymologie et compléments
a
- prononciations
- prononciation générale : [ˈa]
- se référer aux entrées correspondantes pour la prononciation de -a en finale, des morphèmes -ar, -at, etc.
- de façon plus ou moins systématique selon les parlers et les contextes, a intérieur atone est prononcé [o̞] (comme -a final dans la plus grande partie du domaine occitan) en lim., quercinois, rgt., auv., vivarais et d. (notamment diois) ; en rgt. cette tendance (également variable selon les zones) est également marquée en position tonique devant nasale (y compris si celle-ci est un -n final amuï)
- dans une partie du g. (selon Palay dans 'les parties centrales et occidentales du Béarn, la Chalosse, les Landes, le Bordelais, le Bas-Armagnac landais'), a intérieur est souvent prononcé [ə]
substantif (masculin ou féminin)
- première lettre de l'alphabet occitan
- a minuscul(a), A majuscul(a)
- a minuscule, A majuscule
- a minuscul(a), A majuscul(a)
- R1 : Mistral 1879, Palay 1980
- R2 : Ubaud 2011, Toscano 2015 [en ligne]
étymologie et compléments
- d'origine expressive
a
invariable
[ˈa]
interjection
- ah, exclamation exprimant la surprise
- R2 : , Toscano 2015 [en ligne]
étymologie et compléments
a
invariable
[a]
(toujours atone dans un énoncé)
- prononciations et variantes
- prononciation générale : [a]
- rgt., lim. : [o̞]
- b. : [aw]
- aranais : ad, ada
- dans nombre de parlers, a devant voyelle est prononcé [an], renforcé par n euphonique pour éviter l'hiatus ou l'élision (parfois noté de façon non uniforme selon les auteurs an, a-n', a-n-, etc.) :
- pica a aquela pòrta > [ˌpikanaˌkelo̞ˈpɔrto̞] (l.) 'frappe à cette porte'
- l'aura comença a alenar > [ˌlawro̞kuˌmensanaleˈna] (l.) 'le vent commence à souffler
- a un sòu li ceriesas > [aˌnỹⁿˌsɔwliseˈrjezo̞] (rh.) 'à un sou les cerises'
- a Estève > [anesˈtɛve] (m.) 'à Étienne'
- vau a Arle, a Avihnon, a Aramon > [ˌvawaˈnaʁle], [anaviˈɲũᵑ], [anaraˈmũᵑ] (m., rh.) 'je vais à Arles, à Avignon, à Aramon'
- A-n-un lebraud. — Pierre Goudelin (17e s., tls)
- Quand sonjatz a-n-aqueu malur. — Claude Brueys (17e, m.)
- en occitan médiéval la consonne euphonique était z [z] (« Per esquivar hyat, deu hom pauzar z aprop a prepositio », Leys d'Amor), que l'on retrouve dans certains parlers (notamment en rouergat) ainsi que dans certains syntagmes figés : a Ais > [aˈzais] 'à Aix' ; a At > [aˈzat] 'à Apt' (rh.) ; a Aups > [aˈzawp] 'à Aups' (p.) ; a Aude [aˈzawðe] (l.), 'sur les bords de l'Aude' ; a auta vòtz > [aˌzawteˈvwes] (m.) ; a Éva > [o̞ˈzɛβo̞] (rgt.) 'à Ève' ; a un sòu [o̞ˌzynˈsɔw] (rgt.) 'à un sou'
- en bas lim., la consonne de soutien est d [d] : a un ase > [o̞ˌdyˈnaze] 'à un âne'
- certains auteurs comme R. Toscano notent la préposition à (comme en mistralien) afin de la distinguer de a#4
préposition (préposition de lieu, utilisée avec certains verbes transitifs indirects ou plus généralement avec une fonction attributive)
citations, exemples, locutions
- a la glèisa
- à l'église
- a Marselha
- à Marseille
- a la carriera
- dans la rue
- a l'Africa
- en Afrique
- a ta santat
- à ta santé
- a la primauba
- au point du jour
- a l'avinhonenca
- à la mode d'Avignon
- a bòudre
- pêle-mêle
- a jaba(s)
- à foison
- a bòna ora
- de bonne heure
- a regret
- à regret
- cotèu a tres lamas
- couteau à trois lames
- òme a talent
- homme de talent
- córrer a pès descauç
- courir nu-pieds
- de pauc a pauc
- peu à peu
- de vint a trenta personas
- vingt à trente personnes
- de cap a pè
- de pied en cap
- a cha un, a cha dos
- un à un, deux à deux
- pòrta a pòrta
- porte à porte
- nas a nas
- nez à nez
- comença a plòure
- il commence à pleuvoir
- filha a maridar
- fille à marier
- a lo creire
- à l'en croire
- a lo veire
- à le voir
- a dire lo verai
- à dire vrai
- a faler morir, tant vau ren èstre
- puisqu'il faut mourir, autant vaut ne rien être
- dau temps qu'èra a M. tau
- pendant qu'il était chez M. untel
- a Maissemin
- chez Maximin → V. a cò de
- a fauta d'autre, m'a pres à ièu
- faute d'autre, il m'a pris
- pudir a vin, a la pipa
- puer le vin, la pipe
- Ailàs ! Aquela que te monta
Es la que me desmonta a mi. — Gautier de Toulouse - Ela me paga a mi. — François de Cortète (17e, Agenais)
(on remarque ici la redondance de la construction, le datif étant indiqué à la fois par le pronom prétonique me et par le syntagme introduit par la préposition, comme cela est extrêmement fréquent en espagnol et catalan)
- dans la forme contractée d'a (de + a) :
- d'a pè
- à pied
- d'a pè de
- auprès de
- d'a genolhs
- à genoux
- d'a pautas
- à quatre pattes
- d'a pas
- pas à pas
- tenir d'a ment
- guetter
- d'a flor
- à fleur
- d'a plan
- horizontalement
- 'd'a front
- de front
- 'd'a fons
- à fond
- d'a nuech
- cette nuit
- d'a pro
- du côté de la proue
- d'a popa
- à la poupe
- d'a jove
- dans la jeunesse
- d'a vielh
- étant vieux, à Nice
- d'a pè
- R1 : Mistral 1879, Palay 1980
- R2 : Modèle:R:Cantalausa, Fettuciari, Martin et Pietri 2003
- R3 : Lanly 2004
étymologie et compléments
a
- prononciations
flexion verbale
- troisième personne du singulier du présent de l'indicatif de aver 'avoir' : 'il' ou 'elle a'
citations, exemples, locutions
- n'a
- il en a
- quant a ?
- combien a-t-il ?
- n'i a ou (m.) n'a
- il y en a, il en tient
- i a tres jorns ou (g.) tres jorns a
- il y a trois jours
- i a quauqueis ans, quauqueis annadas i a
- il y a quelques années
- lo temps l'a
- le temps est à ces choses
- R1 : Mistral 1879
a
sigle
- sur les monnaies, désignait l'atelier monétaire d'Avignon
- R1 : Mistral 1879